Tout d’abord, je tiens à m’excuser pour le retard dans l’édition des articles, je pensais pouvoir tenir le rythme pendant mes vacances, mais en fait non. Il se trouve qu’à mon grand désarroi je n’ai rien lu pendant 10 jours ! Vous allez me dire que c’est vraiment contradictoire, les vacances étant justement la période propice à la lecture, mais que voulez-vous je suis pleine de contradictions.

Résumé de l’éditeur

À New York, au printemps 2008, lorsque l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente: il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois. Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d’écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?

Mon avis

J’ai beaucoup entendu parler de ce roman qui a été récompensé lors de sa sortie en 2012. Le titre m’a intrigué et a immédiatement suscité ma curiosité ; mais j’ai pourtant mis deux ans avant de m’en procurer un exemplaire.

Etant donc en vacances lors de ma lecture, j’ai pu le dévorer allègrement et l’achever en moins de trois jours. C’est typiquement le genre de roman que j’adore lire lorsque mon esprit est reposé, lorsque j’ai envie de me détendre et que ma journée est rythmée par ma lecture.

Je comprends parfaitement le succès de ce livre, il a tout pour retenir le lecteur et le tenir en haleine jusqu’à la dernière page. La construction est parfaite, le rythme ne l’est pas moins. L’intrigue est franchement bien menée et sa complexité est séduisante sans nous emmêler les pinceaux. Il y a énormément de recherche derrière tout ça, on perçoit le réel travail de l’écrivain en amont, peut-être un peu trop justement. En effet, c’est un très bon livre mais il manque, comment dire, de spontanéité dans l’écriture ; ça fait presque un peu scolaire à mon goût. La maîtrise se fait sentir à chaque page. Parfois on a envie de respirer un peu mais l’auteur veut trop en dire, aller trop loin dans son raisonnement en noyant le lecteur sous un flot d’informations. Mais tout cela est plutôt bien orchestré et c’est largement suffisant pour nous faire passer un excellent moment. Le lecteur est manipulé du début jusqu’à la fin pour son plus grand plaisir, les rebondissements se succèdent en mettant toujours en exergue le doute et l’incertitude qui plane sur l’enquête. On ne connait le fin mot de l’histoire que dans les dernières pages, et le soulagement procuré se mêle à la déception d’avoir terminé la lecture. La vérité sur l’affaire Harry Quebert est un roman que j’ai eu beaucoup de mal à lâcher.

Néanmoins il y a quelques défaillances et de légères incohérences issues du trop-plein de détails que l’auteur a voulu incorporer dans son récit. Mais surtout, s’est glissée parmi les pages une énorme bavure que j’ai découverte en lisant des commentaires d’autres lecteurs, et que je regrette de ne pas avoir relevée durant ma lecture. Malheureusement, cette énormité vient fissurer pour ne pas dire briser l’intrigue générale. Quel dommage ! J’ai eu beau retourner la chose dans tous les sens pour tenter de trouver une explication, rien n’y fait, l’erreur est là, et est passée à travers les mailles du filet.

Malgré ce goût amer post-lecture, je dois avouer que La vérité sur l’affaire Harry Quebert n’en est pas moins un excellent roman difficile à poser lorsqu’on l’a entamé. Cela faisait longtemps que je n’avais pas été autant excitée de découvrir les dernières pages, quel plaisir indescriptible ! L’auteur étant tout jeune, j’espère qu’il régalera bientôt mes papilles de lectrice.