Je reprends la trilogie du mal de Maxime Chattam que j’avais stoppée il y a un an, après In Tenebris. J’ai adoré les deux premiers volumes, je ne sais pas pourquoi j’ai mis autant de temps pour me procurer le dernier.
Résumé de l’éditeur
Une ombre inquiétante rôde dans les forêts de l’Oregon. C’est d’abord un employé de l’environnement qui est retrouvé mort, le visage horrifié. Aucune trace du criminel… Dans le même temps, des femmes disparaissent en pleine nuit, pendant le sommeil de leur époux. Pas de trace d’effraction dans les maisons… Et puis se répand une épidémie singulière : les foyers de Portland sont envahis par des araignées aux piqûres mortelles. Les victimes s’accumulent et la psychose s’intensifie. Et s’il n’y avait qu’une seule personne derrière tout cela ? Un être pas comme les autres. On commence à murmurer le pire : et s’il n’était pas humain ? Joshua Brolin et Annabel O’Donnel vont mener l’enquête, entrer dans la toile et faire face à l’impensable. Une nouvelle génération de tueur.
Mon avis
Je ne pensais pas être autant excitée à l’idée d’entamer ce roman. Il faut dire que les précédents ont réussi à me donner de sacrés frissons en me faisant passer des soirées de lecture agitées. Maléfices s’est avéré être d’autant plus terrifiant pour moi car il aborde un sujet qui ne manque pas de me terroriser tout en provoquant en moi une forte attirance, à savoir les araignées. Ces petites bestioles répugnantes sont les héroïnes de Maléfices à travers un tueur en série aux méthodes tout droit tirées du mode de vie de ses arachnides. Maxime Chattam avait toutes les cartes en main pour nous servir un roman effrayant et ce pari est grandement réussi. A chaque page une nouvelle découverte vient agrémenter l’intrigue de nombreuses questions. On ne peut pas dire que les romans de cet écrivain manquent de rebondissements, le lecteur n’a pas le temps de se reposer sur ses lauriers. Maxim Chattam en fait baver à ses personnages, et c’est avec un plaisir non dissimulé qu’on les suit dans leur pérégrinations au fond de l’horreur. Le personnage principal, Jushua Brolin, est fort intéressant et je m’y suis attachée malgré sa personnalité « torturée » construite au fil des drames intervenus sur sa route. Il est loin d’être sympathique et c’est appréciable car il se fond parfaitement dans l’ambiance sombre des intrigues.
J’ai cependant été déçue par la fin de Maléfices qui ne nous apporte pas toutes les réponses attendues, alors que les mêmes questions reviennent régulièrement dans le livre. Cette fin donc, m’est apparue bâclée, non pas qu’elle soit expédiée en quelques lignes mais elle laisse le lecteur sur une drôle d’impression. J’ai été déçue par la découverte du coupable, et n’ai pas retrouvé cet étonnement jouissif lors du dénouement.
De plus, Maxime Chattam maitrise l’art du suspense avec parfois un peu trop de zèle. En effet, j’ai l’impression de me retrouver devant un mauvais film d’horreur lorsqu’il nous faire frissonner pour une silhouette ou une latte de parquet qui grince. A trop vouloir crier au loup on devine la suite…
Pour résumer, je dirais que malgré un thème très bien maitrisé et parfaitement adapté à ce type de roman, Maléfices est l’opus que j’ai le moins apprécié des trois. Il n’en reste pas moins un très bon thriller qui s’imbrique parfaitement bien dans la trilogie du mal qu’il vient clôturer.