C’est ici que s’achève la trilogie du Cycle de la vérité de Maxime Chattam avec La théorie Gaïa, série qui m’aura tenue en haleine de longues heures.couv

Résumé de l’éditeur

La terre, dans un futur proche… Les chiffres parlent d’eux-mêmes : multiplication des catastrophes naturelles, instinct de prédation en pleine recrudescence, accroissement exponentiel des tueurs en série… La planète se meurt et nous sommes son cancer. L’Humanité est son propre virus. Appelés d’urgence par la Commission européenne, un couple de chercheurs prend conscience du chaos qui s’annonce. Dans un monde livré aux éléments, où toute la violence de l’homme semble éclater soudain, le secret d’État se révèle explosif. Inavouable. Survivront-ils ? Survivrons-nous ?

Mon avis

J’ai mis un peu plus de temps que d’ « ordinaire » pour me plonger dans l’histoire. L’action peine légèrement à démarrer contrairement aux autres romans de l’auteur. Il m’a fallu une cinquantaine de pages pour plonger pleinement dans l’intrigue, ce qui n’est pas énorme en soi pour un livre en comportant 500. Une fois n’est pas coutume, j’ai été totalement transportée par l’ambiance. Je dois dire que celle-ci est particulièrement bien réussie ici. L’environnement de l’histoire est parfait, je n’ai jamais autant frissonné en parcourant les pages d’un roman de l’auteur. Pour être honnête, il m’en faut peu pour frémir, mais je pense que même les plus téméraires ne pourront contenir un certain effroi en ouvrant La théorie Gaïa. Cette fois-ci l’horreur ne vient pas tant du taux d’hémoglobine et autres viscères à l’air libre dont Maxime Chattam adore abreuver ses lecteurs, nous y avons quand même droit dans ce volume rassurez-vous, mais il vient surtout de tout ce qui entoure les personnages, du milieu hostile dans lequel ils évoluent.

Deux intrigues remplissent ce roman; intrigues qui, bien sûr, sont étroitement liées, d’autant plus qu’elles mettent en scène un couple, Emma et Peter. La première nous emmène dans une base scientifique perchée au sommet d’une montagne enneigée, l’autre se déroule sur une île perdue de La Polynésie. Cette dernière est de loin celle pour laquelle j’ai éprouvé le plus d’angoisse, d’excitation et donc de plaisir. La narration est parfaite, le suspense est finement maitrisé. J’ai été absorbée dans ce coin perdu, berceau de l’horreur où des êtres ignobles semblent avoir décimé les autochtones. Nous suivons l’avancée d’Emma dans ces paysages hostiles où les caprices de la météo électrisent l’atmosphère. De son côté, Peter tente de percer le mystère qui plane sur cette soi-disant base où une tempête de neige coupe ses occupants du monde extérieur. Nous regretterons certainement la naïveté dont font preuve nos personnages à certains moments, ce qui est peu crédible pour des scientifiques de leur trempe, mais bon, soit, il faut bien sustenter les désirs du lecteur.

Après de multiples lectures des œuvres de Maxime Chattam, je dois dire que j’ai rapidement saisi où il souhaitait nous emmener. En fait, je n’ai eu aucune surprise à proprement parler, tout était plus ou moins écrit d’avance. Au trois-quarts du récit j’avais déjà toutes les réponses aux questions soulevées. Je ne dirais pas pour autant que la fin n’était pas à la hauteur, mais il m’a manqué cette petite émotion toujours agréable pour clôturer une histoire.

Lorsque Maxime Chattam s’attaque à un sujet précis il ne le fait pas à moitié, ayant toujours le souci d’informer avec le plus de justesse possible ses lecteurs. Dans chacun de ses romans il souhaite nous faire passer un message, ici à visée écologique, sans pour autant noyer le lecteur sous un flot d’informations. Néanmoins, en lisant La Théorie Gaïa j’ai eu le sentiment d’être passée à côté de l’aspect scientifique du récit tant mon esprit était concentré sur ce qui se tramait sur l’Ile polynésienne en compagnie d’Emma. J’ai rattrapé le tir en me renseignant auprès de mon ami Google par la suite, ce que j’aurais fait quoi qu’il en soit pour approfondir le sujet qui m’interroge.

Le cycle de la vérité se termine aussi bien qu’il avait commencé. Les trois volumes sont complémentaires tout en ayant chacun leur identité propre. Je vous conseille vivement cette trilogie que j’ai adorée. Je clôturerais seulement en disant qu’une adaptation cinématographique serait parfaite 😉

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