Je me rends compte que j’en suis à mon cinquième article sur un livre de Maxime Chattam, peut-être en avez-vous un peu marre. Mais il faut dire que j’aime particulièrement les histoires qu’il raconte à ses lecteurs, et il m’est difficile de faire des longues pauses entre deux lectures. Quand on aime on ne compte pas. Mais cette fois-ci je dois dire que mon enthousiasme est vite retombé…couv

Résumé de l’éditeur

Au début des années 1900, la France est en proie à d’étranges phénomènes. A Paris, les momies disparaissent des musées, les médiums succombent à des morts mystérieuses, et les rumeurs les plus folles courent les cercles occultes. A quelques kilomètres de là, dans les campagnes, une chose sans nom décime des familles entières selon des rites d’une infinie barbarie. Hanté par ses propres démons, fasciné par le Mal, le romancier Guy de Timée se lance à la poursuite de la créature.

Mon avis

Je ne vais pas tourner autour du pot, je n’ai pas du tout aimé ce livre. Autant, j’aurais pu avoir un avis mitigé, autant là mon avis est clairement défavorable.

Le Requiem des Abysses est, et ça je ne l’ai découvert qu’à la lecture, la suite de Leviatemps que j’ai lu il y a plus d’un an, voire deux peut-être. Savoir à l’époque qu’il existait cette suite m’aurait évité de la lire en faisant un travail de mémoire assez soutenu. Bref, je ne peux en vouloir qu’à moi-même.

Nous retrouvons donc les personnages clés du premier volume. Guy de Timée et Faustine ont fui à la campagne après les évènements tragiques survenus à Paris. Ils vont être confrontés à une série de meurtres abominables dont le romancier va tenter de percer les mystères. Voilà le résumer que je peux en faire et ce que vous avez besoin de savoir. En effet, la suite n’arrive de toute façon que tardivement dans le livre, et est tellement éloignée de l’intrigue initiale qu’il est inutile d’en dire plus.

Maxime Chattam est l’un de ces écrivains dont les romans m’absorbent complètement en me transportant dans des univers à l’ambiance épaisse et souvent très sombre. Il me fait voyager dans des intrigues souvent complexes et fortes en rebondissements. C’est tout ce que j’attends d’une lecture divertissante. Malheureusement, ce n’est pas franchement le cas avec Le Requiem des Abysses.

Ce livre est tout d’abord long, trop long, avec un rythme singulier. En effet, c’est assez étrange mais j’ai eu l’impression que deux livres s’étaient retrouvés collés dans un seul. Nous avons une première intrigue qui prend bien 300 pages, puis une seconde sur les 200 dernières. Bien sûr, elles sont reliées, mais au détriment de l’intrigue initiale qui  se retrouve totalement mise au second plan, et qui finalement n’apporte rien à l’intrigue globale. J’ai trouvé ça un peu fort de café, car tout de même, trimballer le lecteur durant 300 pages puis le laisser en plan ce n’est pas appréciable. Du coup, je me suis totalement désinvestie de la seconde intrigue, avalant les pages au compte-goutte et hésitant même à lâcher le livre avant la fin. Cela dit, je sentais quelque chose de louche en lisant la première moitié de livre. Le rythme ne collait pas à ce que Maxime Chattam a l’habitude de nous proposer. Tous les personnages ont été suspectés à tour de rôle, un peu trop rapidement selon moi. Je sentais le dénouement arriver, bien que je ne m’attende pas au rebondissement qui a fait basculer l’histoire dans un tout autre registre, avec des momies qui reviennent à la vie, des médiums qui se font assassiner, des esprits qui ne sont pas contents, enfin un espèce de micmac indigeste. J’aurais pu clôturer ma lecture à la fin de la première partie, qui s’achève avec la découverte du meurtrier, et ça m’aurait suffi. Car la suite part dans toutes les directions, laissant le lecteur pantois. Je ne savais plus à quoi me raccrocher, j’étais perdue et je n’aime pas ce sentiment. Après avoir lu 300 pages, il était trop tard pour faire demi-tour. Je me suis comme retrouvée piégée. J’ai donc dû me faire violence pour aller jusqu’au bout, mais le mal était fait, ma motivation s’était évaporée.

Cette suite est de trop.  Léviatemps se suffisait à lui-même, la fin me satisfaisait pleinement. Alors pourquoi avoir voulu remettre en scène les personnages du premier opus dans une nouvelle histoire toute fadasse ? Je ne sais pas…Mais, ça ne m’a pas convaincue. J’espère juste que la démarche de Maxime Chattam d’écrire une suite n’a pas été motivée par un aspect purement mercantile. C’est triste, mais en lisant Le Requiem des Abysses c’est ce qui m’est venu à l’esprit. Ce qui est étonnant c’est l’avis général des lecteurs sur le net, qui est à contre-courant du mien.

Je ne vais pas trop m’attarder sur cette critique. La substance me manque pour vous en dire plus. Et l’envie aussi…

Voilà, je pense qu’il est temps que je fasse une pause dans les lectures de cet écrivain. Je présente certainement tous les symptômes d’une overdose. Mais ma critique se veut malgré tout la plus objective possible. Enfin, objective dans le sens où, j’espère, elle n’est pas trop teintée par mes précédents avis. Je vous déconseille donc Le Requiem des Abysses, sauf pour les mordus de Maxime Chattam qui seront difficilement raisonnables.

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