Après La souffrance des autres, je vous présente un nouveau livre du même auteur. J’avais envie de me replonger dans un de ses romans pour avoir un avis définitif sur cette écrivaine, car mon dernier article n’est pas des plus élogieux, tout en n’étant pas complétement négatif non plus. Rester sur une telle note ambivalente m’a poussée à vouloir en connaître davantage. Ne souhaitant pas attendre trop longtemps, j’ai décidé d’enchainer les deux lectures.

Résumé de l’éditeur51Np49qnu8L__SY300_

 » Il n’a pas voulu de moi. Je ne demandais qu’à lui donner de l’amour, à le satisfaire, à le combler. Mais il a refusé tout ce que je lui offrais. C’est à ce moment-là que les meurtres ont commencé à Bradfield…  » La police l’appelle le Tueur Homo. Féru de supplices anciens tels que le chevalet, il punit atrocement les jeunes hommes qui l’ont repoussé. Au point, sans doute, de ne trouver le bonheur que dans la punition. Face à lui, assistant les enquêteurs, Tony Hill,  » profileur « , psychiatre chargé de dessiner le portrait mental d’un assassin d’après ses actes et ses habitudes. Mais se frayer un chemin dans la tête de ceux qui tuent, n’est-ce pas aller à la rencontre de ses propres gouffres ?

Mon avis

Le chant des sirènes est le premier volume des aventures de Tony Hill et Carol Jordan. En lisant la série dans le mauvais ordre, comme à mon habitude, j’ai perdu le suspense lié à l’histoire des personnages principaux, vu que je connaissais d’emblée la suite, notamment en ce qui concerne l’évolution de la relation entre nos deux comparses. Néanmoins, j’ai pu en apprendre plus sur leur rencontre, sur la Carol Jordan d’avant le viol et le parcours de Tony Hill.

L’intrigue est étrangement similaire à la « précédente » (dans l’ordre de mes lectures), nous retrouvons la brigade que je déteste tant, avec de « nouveaux » membres. La structure du livre est la même, nous sommes plongés dès le début au milieu d’une enquête qui, cette fois-ci, tourne autour des meurtres de jeunes hommes dans des quartiers toujours aussi sordides. Rien de bien nouveau dans tout cela, ni de très original, ni de très palpitant. Le suspense est encore moins présent que dans La souffrance des autres. Les thèmes abordés restent les mêmes, la relation entre police et criminels, le monde de la nuit, la prostitution, l’homosexualité…A la rigueur, prendre les basiques du roman policier je veux bien, mais les traiter de façon plus engageante et surprenante pour pimenter l’intrigue n’aurait pas été de trop. Nous avons ici un assemblage de clichés vus et revus qui rendent le tout ennuyant et sans saveur.

Ce qui est très frustrant dans les deux romans que je viens de lire, c’est l’avancée de l’enquête qui se fait à un rythme désespérément lent. Ça manque de témoins, de suspects, d’indices, d’interrogatoires, de rebondissements ; de tout ce qui fait qu’un roman se range dans la catégorie des policiers en fin de compte. Tout se joue dans ce que nous dit Tony Hill, dans le profil qu’il peint du tueur en se basant sur son mode opératoire. Ce que je trouve pertinent certes, mais il nous manque du concret, de la substance. Car l’auteur peut bien faire dire ce qu’elle veut à notre profiler, mais ça reste est un peu léger pour être crédible. Je ne suis pas sûre que dans la réalité du profilage cela se passe exactement de cette manière.

En conclusion, je n’ai pas été convaincue par ce que nous offre Val McDermid, et m’arrêterai donc ici dans ces lectures. Le problème c’est que j’ai découvert un autre de ses livres qui traine dans ma bibliothèque. Un jour peut-être j’y reviendrai lorsque je n’aurai plus rien à me mettre sous la dent.

 

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