Bilan lecture 2017Je vous souhaite à tous une excellente année 2018 ! 2017 s’est achevée, une fois de plus beaucoup trop vite… L’heure du bilan est arrivée. Voici le Top et le Flop de mes lectures sur les douze derniers mois. Nous y trouvons des genres et des époques différents ; c’est un joyeux bazar qui reflète parfaitement mon univers littéraire. En espérant que 2018 m’offrira de nouvelles belles découvertes, des émotions fortes, des rencontres improbables, des attentes récompensées, des trouvailles encore méconnues, des classiques empoussiérés. 

  • 68 livres chroniqués
  • 11 coups de cœur
  • 11 déceptions
  • 15 nationalités représentées
  • 5 abandons : Le Grand Jeu de Céline Minard, Les Bienveillantes de Jonathan Littell, Le Bruit et la Fureur de William Faulkner, Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie, La Horde du Contrevent de Alain Damasio

Mon bilan 2016


MES COUPS DE CŒUR


Défaite des maîtres et possesseurs – Vincent Message

« Défaite des maîtres et possesseurs est un texte remarquable qui allie la clairvoyance de l’homme qui veut voir, qui a vu, qui sait et dénonce, et la naïveté de celui qui joue à inverser les rôles dans l’espoir d’un changement, comme l’enfant qui s’amuse avec de petits personnages. »

Des souris et des hommes – John Steinbeck

« John Steinbeck offre avec Des souris et des hommes un récit magistral autour de l’amitié, gratuite, désintéressée, solide dans la différence. En prenant des figures dissemblables il dresse une complicité unique qui ne peut se défaire, dès lors que George a accepté la personnalité pauvre de Lennie. »

La femme qui fuit – Anaïs Barbeau-Lavalette

« La femme qui fuit est un récit puissant. Il dérange par le courage et la mansuétude de l’auteure étalant ses origines peu glorieuses avec une désinvolture qui impressionne. Et cette écriture sur laquelle je me suis arrêtée de nombreuses fois, un bijou de style et de grâce. »

Mille femmes blanches – Jim Fergus

« Mille femmes blanches est une fresque féminine, sensible et audacieusement immersive dont nous aurions certainement de nombreuses leçons à tirer. Ni tout blanc, ni tout noir, les humains oscillent de façon permanente ; incessant ballet, individuel ou collectif. »

Repose-toi sur moi – Serge Joncour

« Repose-toi sur moi est un roman contemporain audacieux prenant le risque de ne pas satisfaire les adeptes de la romance bien rangée. Il est le livre parfait pour ceux qui hésitent à trop se mouiller dans des histoires à l’eau de rose convenues. »

Adolphe – Benjamin Constant

« Ce roman magistral, époustouflant, réussit le prodige de faire naître les plus belles images sur l’amour en général, et le couple en particulier, à travers l’histoire d’une agonie romantique. »

Des fleurs pour Algernon – Daniel Keyes

« D’une scandaleuse tristesse il dessine le portrait vacillant et jamais complet d’un homme irrémédiablement seul et destiné à ne jamais être compris, ni des autres, ni de lui-même, victime des carences dont la nature l’a doté, victime des hommes l’ayant manipulé, victime de ce monde trop jeune pour accepter que des idiots deviennent de nouveaux génies. »

Le jour d’avant – Sorj Chalandon

« Le jour d’avant est un témoignage impétueux, portant au plus haut la voix de ceux qui ont trimé, des siècles à gratter la terre, à se détruire les poumons, à ne jamais voir le soleil ou presque. »

Les mots pour le dire – Marie Cardinal

« Dans Les mots pour le dire Marie Cardinal fait de son investigation un roman, le prodige de l’écrivain. »

La chambre des officiers – Marc Dugain

 « La chambre des officiers est le récit d’un drame, d’une mort et d’une renaissance. Il fait l’éloge de l’amitié impromptue et tenace qui prend racine dans les pires moments. »

Croc-Blanc – Jack London

« Croc-Blanc c’est une histoire terrible, celle d’une adoption forcée, d’un déracinement, d’une rupture dans le cours naturel d’une vie animale. »


MES DÉCEPTIONS


Un fils parfait –  Mathieu Ménégaux

« Un fils parfait est l’exemple type du roman qui surfe sur un courant fructueux : inspirez-vous d’un fait divers, placez la victime en héroïne et racontez les faits, sans vous en éloigner. Bridez votre imagination, elle vous sera inutile. »

Le Silence – Jean-Guy Soumy

« Cette histoire m’apparaît surdimensionnée par rapport à ce qu’en a fait Jean-Guy Soumy. Le tracé est mal défini. Son héroïne écrase totalement l’intrigue principale, dramatique et poignante, dont la richesse aurait mérité un meilleur traitement. »

La fille d’avant – J.P. Delaney

« Je pensais lire une histoire flirtant légèrement avec la science-fiction autour d’une énigme centrale sous forme de huis clos, mais ce fut une intrigue beaucoup trop réelle, sans être réaliste toutefois : un méli-mélo narratif sans saveur ni dimension. »

En finir avec Eddy Bellegueule – Édouard Louis

« L’auteur prend la place facile de celui qui condamne après être sorti, par une naissance non assistée, de cette matrice destructrice qui lui fait honte. »

L’Écorchée – Donato Carrisi

« Après avoir été enjouée par ma première lecture de cet auteur italien, et espérant passer à nouveau un moment horrifique qui m’empêcherait de fermer les yeux la nuit, je fais l’amer constat que cette suite était loin d’être nécessaire.»

Numéro 11 – Jonathan Coe

« Il m’apparaît au final que l’auteur avait suffisamment creusé le sujet de l’establishment dans Testament à l’anglaise, et décrit avec brio et de manière exhaustive la perversion de cette société puante qui lui fait horreur. Était-il besoin de revenir une nouvelle fois sur le sujet ? de remettre les mains dedans ? »

Eden Utopie – Fabrice Humbert

« Eden Utopie est un je-ne-sais-trop-quoi, les intentions de l’auteur se télescopent : documentaire, roman, biographie, essai politique ou philosophique autour de la notion d’utopie ? Reste un enchaînement beaucoup trop chronologique de faits qui n’ont rien d’un roman, dès le départ ça partait mal. »

Point Cardinal – Léonor de Recondo

« Point cardinal est finalement un roman qui dit trop peu en pensant garder l’essentiel. »

Un soir de décembre – Delphine de Vigan

« Je préfère la version poète maudit plutôt que cette forme contemporaine se jouant du mariage, de la paternité et du sérieux de l’écrivain. »

Les Aventures de Ruben Jablonski – Edgar Hilsenrath

« Ruben Jablonski m’a fait l’effet d’une coquille vide traversant les années d’après-guerre, survivant dans des conditions atroces, portée par la marche des Hommes. »

La Sorcière – Camilla Läckberg

« Abominablement long, il est d’une pauvreté indécente. Du déroulé de l’enquête à sa résolution, je n’ai cru en rien et espère qu’aucune bourgade n’est pourvue d’une police aussi médiocre. »

Et vous, quelles ont été vos lectures marquantes de cette année 2017 ? Êtes-vous parés pour 2018 ?

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